Des centaines de cœurs quasi à l'unisson pour lancer et rythmer l'année jubilaire de la paroisse Saint-Antoine de Padoue, en l'église dédiée, ce 13 juin 2024, à Terres-Sainville, Fort-de-France. Parmi eux, Mgr David Macaire, venu présider la cérémonie, marchant d'un même pas avec Père Sosthène Godjo, curé de la paroisse, et plusieurs prêtres et diacres attachés à faire grandir Jésus dans les âmes, ici comme ailleurs.
Des fidèles affluant des quatre coins du territoire, nombreux étaient ceux qui ont voulu tressaillir et faire corps, dans la joie festive de ce moment historique pour la paroisse Saint-Antoine de Padoue regroupant les quartiers Trénelle et Citron, Pont de Chaîne, Ermitage et Terres-Sainville. Sans oublier tous les amis de la paroisse empêchés ou installés dans d'autre pays ou continents en union de prière avec l'assemblée réunie dans l'église à Terres Sainville, notamment par le biais des ondes et de la Web TV Radio Saint-Louis.
Dans son préambule d’ouverture de « ce temps de grâce pour ces quartiers bénis depuis 100 ans », l'archevêque David Macaire, ému, a relevé le chemin parcouru depuis cette modeste église implantée au pied des mornes encore envahis par la verdure et quasi exempts de constructions humaines. « Une église devenue le centre de ce cocon, cet hémicycle des mornes (mitoyens de l'archevêché) (…) Nous avons demandé à Rome, pendant cette année jubilaire, l'indulgence pour ceux qui passeront cette porte, a-t-il confié, et je ne doute pas que nous aurons une réponse positive. Ce sera alors certainement l'occasion d'une fête supplémentaire ».
Les fidèles et le curé ont également demandé l'établissement de ce lieu comme sanctuaire diocésain. La procédure est lancée et l'église Saint-Antoine de Padoue rejoindrait ainsi les quatre autres sanctuaires du territoire que sont l'église du Sacré-Cœur à Balata, celle de Notre Dame de la Délivrande au Morne-Rouge, celle de la Salette à Sainte-Anne et la cathédrale Saint-Louis à Fort-de-France.
Une sanctuarisation qui engagerait d'ailleurs toute la communauté à s'organiser pour maintenir le lieu dans la prière, toujours ouvert pour accueillir et bénir tous les visiteurs et autres pèlerins qui s'y présenteraient.
Pour cette célébration du 13 juin, l'accent a été porté sur des textes mettant en exergue l'envoi en mission. Et Mgr Macaire n'a pas manqué d'évoquer ” l'expérience de la présence agissante de l'Esprit Saint que l'on peut faire lors d'une épreuve dans notre vie mais que l'on ne reconnait pas comme telle car à ce moment-là on touche le fond et c'est un moment de déréliction où on voit la profondeur du péché ou du mal qui nous accable”. C'est une grâce qui nous invite à ne pas fuir, mais à se tourner vers Dieu, se rapprocher de lui, notamment dans la louange, la jubilation. Dans le cheminement vers la guérison, se trouve la consolation moment intense où « celui où celle que vous avez offensé ou qui vous a offensé vient vous prendre dans ses bras et vous pleurez ensemble. » Cette consolation, l'archevêque la prophétise comme manifeste en cette église, à Terres-Sainville, tout au long de cette année. Toute la population est invitée à en bénéficier en empruntant le circuit Jubilaire béni et inauguré juste avant la grande messe d'action de grâce, ce jeudi-là. L'entrée se fait par la porte tout à gauche sur le parvis.
En fin de messse, les petits Antoniens et Antoniennes ont montré leur amour pour Dieu à travers une gestuelle chorégraphiée par leur animatrice. Un moment touchant, juste après l'Hymne de Saint-Antoine entonné par l'Interchorale dirigée par Judith Cadrot. Quant au curé, Père Sosthène Godjo, il n'a pas manqué exprimer toute sa reconnaissance envers ses admirables paroissiens. Il a salué et remercié également tous les donateurs, le maire et la ville de Fort-de-France, les politiques, les divers corps de métiers représentés et tous les invités à cette fête. Celle-ci s'est d'ailleurs prolongée jusqu'à un peu plus de 22h30, par des agapes et une belle session de louanges et d'actions de grâce sur la Place Abbé Grégoire, en compagnie du chœur de louange diocésain, ainsi que des chantres ivoiriens Dieudonné et Franklin. Que de joie !
(Photos de Michel Novarre et du diocèse de Martinique)
Les rendez-vous du Jubilé du centenaire se poursuivent à la paroisse avec :
Le 7e samedi de Grâce, ce 22 juin 2024, dès 8h00 et jusqu'à midi, où Saint-Antoine de Padoue accueille sa jumelle, la paroisse Notre-Dame-du-Rosaire de Redoute, érigée en paroisse par le même décret en 1924. Au programme, louanges, prières messe, enseignement, chapelet de Saint-Antoine et les agapes. Une unicité dans l'Amour de Dieu.
Découvrez l'histoire de l'abbé Grégoire et de Terres-Sainville, au cours d'une conférence animée par l'historienne Marie-Michelle Darsières , ce dimanche 23 juin, de 16h00 à 18h00 à la salle paroissiale, située au 3 Rue de la Résistance (non loin du collège).
